La communauté des Chirurgiens-dentistes, spécialisée dans la radioprotection tire le signal d’alarme, suite à une mauvaise interprétation du code du travail par des PCR (personnes compétentes en radioprotection) qui conseillent aux praticiens et à leurs assistantes de s’exonérer du port d’un dosimètre dans la mesure où ils sont exposés à moins d’1 mSv/an.
Ce mauvais conseil s’appuie sur une interprétation faussée du code du travail concernant la classification des travailleurs. Un raccourci réalisé par ces PCR qui induisent le praticien en erreur. Pourtant le Code du travail est très clair sur ce point :
Article R4451-62
« Chaque travailleur appelé à exercer une opération en zone surveillée, en zone contrôlée (…) fait l’objet d’un suivi dosimétrique au mode d’exposition : Lorsque l’exposition est externe, le suivi dosimétrique est assuré par des mesures individuelles, appelées dosimétrie passive. »
La problématique de l’exposition aux rayons qui s’avère parfois très élevée (en 2012, 182 praticiens ont été exposés à des doses anormales), relève de la responsabilité juridique du chirurgien-dentiste. Celle-ci est engagée concernant le travail des assistant(e)s, surtout en cas de litige prud’homal.
Enfin, il y a une pertinence à collecter toutes ses informations grâce aux dosimètres. Ces données chiffrées, permettront de tirer des conclusions adaptées aux risques réels. Et ainsi peut-être faire évoluer la législation dans une optique d’allégement…
Pour en savoir plus, retrouvez les informations complètes sur le suivi dosimétrique d’après Philippe Rocher du cabinet http://www.cd2-conseils