Chez le chirurgien-dentiste, le bras est une zone particulièrement sollicitée, dans un mouvement répété tout au long de la journée pouvant engendrer douleurs et ankyloses.
Les épaules sont sujettes à l’inflammation car font l’objet de sollicitations importantes au cours des mouvements répétitifs effectuées quotidiennement.
Pendant des heures, les articulations des bras sont tenus en tension et crispés inconsciemment par le travail minutieux et précis qu’impose ce métier.
La répétition des mouvements génère des micro-traumatismes suivis de phénomènes d’usure au niveau des structures articulaires puis un risque de voir s’installer un enraidissement de l’articulation qui peut persister plusieurs mois avec beaucoup de douleurs.
Risques
Les gestes répétés
- L’utilisation fréquente du bras en flexion est un geste particulièrement à risque qui va développer petit à petit de l’arthrose
- Le problème est la position des bras écartés latéralement du tronc, autrement dit, l’abduction des épaules qui génèrent les tensions.
- On considère qu’avec une abduction supérieure à 60° maintenue plus de 2 minutes consécutivement sans support, le risque de développement de TMS est majoré. Dans la pratique, le dentiste dépasse largement ces limites.
Schéma abduction
Le Coude
Le coude étant situé au centre du bras, est impliqué dans les mouvements du bras, de l’avant-bras et de la main.
Ces mouvements des bras et des coudes deviennent pathogènes à partir du moment où ils rassemblent certaines caractéristiques :
Quand ils sont répétés.
Quand ils sont maintenus en position statique prolongée.
Quand ils sont soudains et vigoureux, c’est-à-dire développant une force importante.
Quand il sont poussés dans des amplitudes importantes au-delà des zones de confort.
Ces mouvements qui mobilisent à la fois le coude et l’épaule, consistent à tendre le bras pour attraper un objet posé au loin devant soi et le ramener à soi. Le chirurgien-dentiste y a recours lorsque ses instruments sont posés trop loin de son poste de travail.
Des mouvements plus fins permettent de saisir des instruments dans un périmètre plus restreint, est beaucoup moins pathogène pour le coude. Une charge importante s’exerce également au niveau des coudes lorsqu’ils sont fléchis à 90° avec les avant-bras horizontaux
Certaines règles de bases sont à respecter par le praticien :
De manière générale, la meilleure position est celle qui permettra de travailler le plus longtemps possible avec un minimum de fatigue tout en assurant un minimum de troubles pathologiques dans la durée, voire leur absence totale. C’est ce qu’on appelle la position neutre, vers laquelle il faut tendre au maximum et qu’on peut décrire comme suit :
La position de travail doit être ressentie confortable, symétrique et relâchée (sans compression ni tension).
Positions de travail (réf. These de Pauline Leroux)
Mouvements pour les épaules
Les pieds sont bien au sol, lui garantissant un dynamisme suffisant dans les changements de position. Les cuisses forment avec le tronc un angle légèrement ouvert.
Le siège opérateur doit assurer une répartition équilibrée des appuis (toute sa surface doit être utilisée pour supporter le poids du haut du corps).
L’espace de travail doit être organisé de manière à ce que les avant-bras soit horizontaux et les coudes rapprochés du tronc. Pour cela, la tête du patient doit être la plus proche possible du thorax du praticien, correctement placée sur la têtière.
La distance séparant l’œil de la zone de travail (adaptée à l’utilisation ou non d’aides optiques) doit permettre de réduire les mouvements de flexion avant du cou.
Le fait d’accorder de l’attention au corps , facilite le mouvement et permet de libérer les tensions. c’est ce qu’on appelle la conscience sensitive.
Se souvenir de la notion de globalité, quand un problème surgit à un endroit c’est rare qu’il soit isolé.
Et si vous êtes dans le cas d’inflammation articulaire des épaules, il est inutile de chercher à solliciter cette zone douloureuse car cela va entrainer beaucoup d’appréhension.
Il est préférable de reconstruire en commençant à partir du bas pour permettre un alignement du corps et de là un meilleur placement de l’épaule, des bras.
(Se cantonner aux exercices de la capsule 1 et 2 si douleurs)
Pratique
Explications pour pratiquer ces exercices
Exercice N°1
Massage de la voute plantaire avec une balle
Très précieux. Entraine un relâchement des épaules et de la colonne vertébrale.
Exercice N°2
Les bras étirés vers le plafond.
Inspirer et sur l’expiration étirer les bras vers le haut afin d’assouplir et d’étirer les trapèzes.
Inspirer en ramenant les épaules en position neutre (6 x).
Relâcher et observer.
Les bras vers le plafond
Mouvement inverse : sur l’expiration, nous enfonçons les épaules, les omoplates dans le sol, sur l’inspiration, nous revenons en position neutre (6 x).
Exercice N°3
Les bras le long du corps.
Mouvement des épaules vers le bas sur l’expiration.
En inspirant revenir en position neutre (6 x).
Les bras le long du corps
Mouvements des épaules vers le haut sur l’expiration.
En inspirant revenir en position neutre (6 x).
Exercice N°4
Croiser les bras
Etirer les vers le plafond, le plus longtemps possible et finir par les replier et attraper vos omoplates dans le dos.
Respirer et observer.
Idem de l’autre coté.
[…] les épaules : capsule Yoga-Thérapie n°7 […]
[…] et lorsque une tension par exemple, s’installe au niveau de l’épaule que nous avons vu dans la capsule précédente, il n’est pas rare, de la voir diffuser dans tout le bras jusqu’à son extrémité ; les […]